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Examen du budget rectificatif au Sénat – Les salariés : premières victimes du gouvernement

27 juillet 2012 Aucun commentaire

Le Sénat a examiné cette semaine le budget rectificatif de la France.

Sans surprise, le gouvernement propose des mesures drastiques pour réaliser des économies. Ce qui est plus surprenant, c’est que ce sont bien les salariés qui sont les principales victimes de ces coupes budgétaires.

Je suis donc intervenue en séance au Sénat pour dénoncer les mesures fiscales injustes pour les salariés et dommageables pour nos entreprises. Je me suis particulièrement opposée à la remise en cause de trois mesures essentielles pour l’emploi et le pouvoir d’achat des travailleurs :

1/ La suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, préjudiciable pour le pouvoir d’achat des salariés et pour le pouvoir d’embauche des entreprises.

Ce sont 9 millions de Français qui verront leur pouvoir d’achat amputé d’en moyenne 500€ par an. Il ne s’agit pas du « monde de la finance », ni des « grands patrons », ou des « héritiers ». Il s’agit des Français modestes qui, par leur travail, sont parvenus à améliorer leur quotidien. François Hollande a voulu viser les plus riches. Ce seront les plus modestes qui seront touchés.

Cette mesure présentait pourtant l’avantage de faciliter une certaine flexibilité du travail pour l’entreprise, vitale en période de crise. C’est bien leur capacité à créer des emplois à l’avenir que le gouvernement hypothèque.

2/ L’abrogation de la TVA sociale

Alléger les charges qui pesaient sur le coût du travail pour permettre aux entreprises françaises d’ajuster leur prix à la concurrence européenne et internationale et d’investir dans la recherche et l’innovation : tel était l’objectif de la TVA sociale.

En supprimant la TVA sociale, le gouvernement se prive d’un dispositif pourtant équilibré qui aurait permis à la fois de favoriser la compétitivité de nos entreprises et de contribuer au financement de notre protection sociale.

3/ La taxation plus sévère de l’intéressement : un système perdant/perdant

Le dispositif d’intéressement des salariés instaurait une convergence d’intérêts de l’entreprise et du salarié pour la réussite de l’entreprise.

Avec cette taxation supplémentaire, le gouvernement instaure un système perdant/perdant : soit l’entreprise va mal et des salariés sont licenciés, soit l’entreprise va bien et les salariés sont taxés.

En abandonnant une redistribution juste des dividendes, ce sont de nouveaux les salariés qui en seront les victimes.

Soutenir nos entreprises de manière pérenne est tout simplement un enjeu vital pour la France, la croissance et l’emploi. Il faudra bien que le gouvernement prenne les décisions qui s’imposent face à l’urgence de la situation.

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