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Les « emplois d’avenir » : les deux conditions de mon soutien

25 septembre 2012 Aucun commentaire

Le Sénat examine cette semaine le texte sur la création des emplois d’avenir pour les jeunes peu qualifiés vivant dans les zones particulièrement confrontées au chômage.

Aujourd’hui, plus de 22% des jeunes sont victimes du chômage. Compte tenu de la dureté de la crise, toute initiative redonnant espoir à nos jeunes en leur facilitant l’accès à l’emploi doit être soutenue. C’est pourquoi je ne m’opposerai pas à ce texte.

Toutefois, il ne s’agit pas d’un blanc seing. Mon vote de soutien est conditionné par deux points essentiels qui doivent être améliorés dans ce dispositif:

-       Le dispositif doit mobiliser les régions pour garantir le financement des formations. Il est essentiel que le Gouvernement ne propose pas qu’une simple occupation. La jeunesse a besoin de formation dans des secteurs porteurs d’emplois comme l’économie verte ou les secteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour ce faire, des objectifs chiffrés et contraignants, en terme de volume horaire de formation, doivent être définis. Le texte doit donc prévoir un véritable dispositif réaliste et opérationnel de soutien et de financement des formations en lien avec les régions.

-       Par ailleurs, les conditions d’accès à ce dispositif ne doivent pas se restreindre à des critères géographiques de résidence. Il est important que les jeunes résidant dans les zones urbaines ou rurales fragiles soient particulièrement ciblés par ce dispositif, le cumul des difficultés auxquelles ils sont confrontés le justifie. Mais pourquoi restreindre l’accès à ces emplois d’avenir par des critères géographiques de résidence ? Le parcours scolaire, la difficulté d’insertion professionnelle et la durée des périodes d’inactivité sont autant de critères qui doivent également être pris en compte pour aider les jeunes à retrouver le chemin de la formation et de l’emploi.

Je serai donc particulièrement attentive sur ces deux questions au cours des discussions au Sénat.

Gardons toutefois à l’esprit que plus que des mesures conjoncturelles, la jeunesse a besoin de réformes structurelles profondes concernant la formation professionnelle, l’assouplissement du marché du travail ou encore la compétitivité des entreprises.

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