Suite à la décision d’Air France de supprimer les liaisons entre Strasbourg et le Hub de Roissy et la mobilisation des élus, Bernard Cazeneuve, Ministre des Affaires européennes, a organisé une table ronde en compagnie de Philippe de Juniac, PDG d’Air France, ainsi que les représentants des collectivités locales.

Une rencontre « fermée », à laquelle aucun parlementaire n’a été convié. Seul un compte rendu m’a été adressé par M. CAZENEUVE par courrier du 11 octobre 2012.

Un courrier où le Ministre des Affaires européennes nous fait part de sa satisfaction. La prise en compte des bagages entre la gare TGV de Strasbourg et l’aéroport de Roissy est, par exemple, « à l’étude et reste d’actualité ». Par ailleurs, on y apprend que Monsieur de JUNIAC « est disposé » à poursuivre la desserte aérienne pendant les fêtes de la fin d’année. Maigre consolation !

Je tiens à faire part de ma plus vive inquiétude. Au delà de promesses floues, aucun engagement ferme n’a été pris. Les rencontres de courtoisie organisée par le Ministre des Affaires européennes ont le mérite d’exister, mais améliorent-elles concrètement le sort de l’aéroport de Strasbourg ?

Il est pourtant urgent d’agir : le rayonnement européen et international de Strasbourg est en jeu.

Puisque l’engagement du Gouvernement en faveur de Strasbourg l’européenne ne semble pas porter ses fruits, j’ai décidé d’écrire à Monsieur Alexandre de JUNIAC, PDG d’Air France.

En supprimant la liaison aérienne entre Strasbourg et Roissy, Air France risque de perdre de nombreux clients pour les vols longs courriers, notamment parce que le bassin de Strasbourg correspondant également à la zone d’influence de l’aéroport de Francfort, en plus de ceux de Stuttgart et de Bale-Mulhouse.