Le vote intervenu hier soir au Parlement européen de Strasbourg doit nous interpeler. Des amendements portés par des pro-Bruxelles appelant à un siège unique ont été largement adoptés par les députés européens.

J’en appelle à la mobilisation générale de toutes les forces Strasbourgeoises.

Maire de 2001 à 2008, j’ai invité toutes les semaines les parlementaires européens à l’hôtel de Ville afin de nouer des contacts humains chaleureux et constructifs. Le Club de Strasbourg avait également pour but de créer des relations privilégiées avec les nouveaux membres de l’Union européenne, jadis sous influence soviétique, qui partagent avec Strasbourg les épreuves de l’Histoire.

J’appelle le Maire de Strasbourg à multiplier les rencontres et renforcer les relations humaines avec les eurodéputés. J’appelle le Maire de Strasbourg à se mobiliser à Strasbourg, mais aussi à Paris et Bruxelles afin de défendre notre Parlement.

Président de 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy s’est rendu plusieurs fois à Strasbourg dès les premiers mois de sa présidence. Il y a prononcé en juillet 20007, un grand discours sur l’Europe. Ce fut un signal envoyé à toute l’Europe.

J’appelle François Hollande, Président de la République, à se rendre à Strasbourg et se mobiliser personnellement en faveur du maintien du Parlement européen.

Pour le moment, ni le Président, ni le Premier ministre, ni le ministre des Affaires étrangères n’ont cru bon de se rendre à Strasbourg. Le Parlement à Strasbourg est délaissé par ceux qui sont censés être ses premiers supporters. C’est un mauvais signal envoyé à toute l’Europe.

Le manque d’action du gouvernement français est incompréhensible. Le Parlement européen à Strasbourg est menacé et le Gouvernement regarde ailleurs. Je ne peux accepter cette léthargie gouvernementale.

Nous avons l’impression que le statut européen de Strasbourg n’est capital ni pour le maire de Strasbourg, ni pour le gouvernement. Economie, urbanisme, culture et Europe : par manque d’ambition et d’actions, peu à peu, le statut européen de Strasbourg s’affaiblit.

Pourtant, au moment où le Comité Nobel consacre l’Europe de Strasbourg, celle de la paix et de la coopération, le maintien du Parlement à Strasbourg n’est pas seulement une cause locale, mais une grande cause nationale, une grande cause européenne.