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La majorité municipale et communautaire doit faire de l’emploi une priorité

15 septembre 2014 Aucun commentaire

 

Dynamisme des métropoles

 

Le think-thank de gauche « Terra Nova » en lien avec « Les Echos » a publié le 4 Septembre une étude sur la fracture des revenus entre régions. L’étude s’intéresse particulièrement au dynamisme des métropoles en examinant l’évolution de l’emploi salarié dans les communautés urbaines et leurs villes centres de 2008 à 2012.

Des 9 grandes agglomérations et villes centres examinées, Strasbourg détient la triste palme du nombre d’emplois nets perdus sur la période. De 2008 à 2012 la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) perdait 3.806 emplois alors que le Grand Toulouse en créait 18.764, Nantes Métropole 10.586 et le Grand Lyon 9.051.

De son côté, dans des proportions plus graves encore, Strasbourg a perdu 5.165 emplois au cours de ces quatre années, alors que Toulouse en créait 21.020 et Nantes 11.301.
De 2008 à 2012, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lyon et Montpellier ont absorbé 57% des créations nettes d’emplois. Strasbourg demeurant aux abonnés absents et ratant son rendez-vous avec l’attractivité, le dynamisme et la croissance.
Strasbourg et la CUS regorgent d’atouts : position transfrontalière ; tissu économique dense et historique ; capitale européenne ; université de rang mondial ; desserte TGV… Il n’y avait pas de fatalité. Rien ne nous destinait et surtout rien ne nous condamnait à manquer le train des créations d’emplois et de la sortie de crise.
Le grand décrochage de Strasbourg, on le doit à la perte d’ambition, de mobilisation et de dynamisme de la puissance publique locale : abandon et retard du Grand Contournement Ouest pendant de longues années ; abandon du projet de Parc des expositions (PEX) en 2008 et stagnation depuis ; absence d’un véritable markéting territorial ; absence d’une vision stratégique effective (non participation au réseau Invest in French Metropolises) ; non mobilisation pour les grandes infrastructures comme la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône ; absence d’investissements d’avenir structurants ; fiscalité locale pénalisante et paralysante pour le développement économique….

Face à la crise dont souffrent durement les Strasbourgeois, l’emploi est la première des priorités. La Ville et la CUS ne peuvent pas se défiler face à leur mission de dynamisation et de mise en valeur du territoire. L’attractivité économique de notre agglomération dépend des décisions et orientations de ses dirigeants.

Les récentes déclarations du Maire Roland Ries et du Président Robert Herrmann, montrent que la mauvaise gestion, enfin avouée, des 6 dernières années réduira encore davantage les marges de manœuvre alors que les Strasbourgeois et les habitants de notre agglomération sont dans la difficulté et doivent être épaulés et encouragés.

Nous appelons la majorité municipale et communautaire à prendre l’engagement de la stabilité fiscale pour les ménages et les entreprises à la Ville et à la CUS. Nous appelons également à engager une grande réflexion publique et mobilisatrice avec l’ensemble de la société civile et des forces vives et économiques afin de définir, pour les 6 prochaines années, les politiques publiques prioritaires et stratégiques au service de l’emploi.

Fabienne Keller

 

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