Au lendemain de la conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20, l’heure est à l’interrogation sur l’avenir de la place accordée par l’actuel gouvernement à l’écologie.

Le Président de la République et le Premier ministre ont montré leur peu de considérations pour les enjeux écologiques à travers le remaniement gouvernemental. L’éviction de Nicole BRICQ est des plus inquiétantes et ferait suite à son refus d’accorder le permis d’exploration par des géants pétroliers au large des côtes Guyaniennes. Les lobbies semblent prendre le pas sur le gouvernement et sur l’écologie. De plus,  le ministère de l’écologie occupe le dixième rang dans l’ordre protocolaire du gouvernement Ayrault II

Nicolas SARKOZY avait fait de l’écologie un des enjeux prioritaires du début de son quinquennat. En nommant Jean-Louis BORLOO en qualité de Ministre d’Etat de l’Ecologie, de l’Energie, du développement durable et de l’aménagement du territoire le 19 juin 2007, il a démontré la volonté forte d’une politique axée sur le développement durable et la nécessaire avancée en matière d’énergies vertes et de préservation de l’environnement.

Par la mise en œuvre de l’acte I et II du Grenelle de l’environnement, le gouvernement avait su sensibiliser et mobiliser la population et les entreprises au combat de la préservation de la planète pour les générations futures. Cette politique a permis d’adapter les enjeux économiques aux enjeux écologiques sans les confronter. En engageant une démarche globale, le Grenelle de l’Environnement a permis à des millions de Français d’adopter des réflexes écologiques au quotidien.

Le passage de Nicole BRICQ du ministère de l’Ecologie au ministère du commerce extérieur a été décrit par Cécile DUFLOT comme une promotion. Cette analyse est des plus étonnantes. L’écologie serait ainsi secondaire, alors que c’est une thématique porteuse d’avenir et de croissance économique. Se pose aussi la question du sommet environnemental  annoncé par Madame BRICQ. Aura-t-il lieu ou est-il mort-né ? Avec l’arrivée du PS et d’EELV au gouvernement, l’écologie sera passée au dixième rang des préoccupations gouvernementales et sous contrôle des groupes industriels : triste symbole. Décidément, ces engagements de François Hollande ne sont pas durables.