A la rentrée dernière, le gouvernement annonçait une baisse de la fiscalité de 3 centimes par litre de carburant consommé. Trois mois après, ce dispositif est abandonné. Son bilan est catastrophique.

D’abord, ce dispositif a eu un impact faible pour les consommateurs, la baisse étant trop peu significative pour limiter la facture énergétique des automobilistes.

Par contre, il a eu un coût important sur le budget de l’Etat. En trois mois, pas moins de 450 millions d’euros ont été dépensés. Cette somme colossale,  aujourd’hui évaporée dans la nature, aurait pu permettre de contribuer à financer la recherche et le développement de transports plus sobres en énergie. La sobriété énergétique est pourtant la seule voie permettant de contenir l’inexorable augmentation du prix du baril.

Je déplore cette mesure court-termiste, écologiquement contre productive et très coûteuse. Elle nous rappelle, telle une relique du passé ressurgie dans la crise, la politique menée par François Hollande juste avant les élections législatives. Une politique démagogique où les annonces positives et les cadeaux se multipliaient.

C’était décidément un autre temps. Les élections sont passées et les mauvaises nouvelles se multiplient désormais pour les Français…Tandis que la question fondamentale du coût et de la consommation énergétique, elle, n’a toujours pas avancée.

La question énergétique ne semble pas être une priorité pour le gouvernement qui ne prévoit de prendre des décisions en la matière qu’en octobre 2013.

J’appelle donc à une inflexion plus réaliste et responsable sur ce débat qui concerne tous les Français.